Essonne : G9 DASEN – 28 mars 2025. Déclaration liminaire

Les personnels de direction des établissements scolaires de l’Essonne et plus particulièrement ceux de notre organisation syndicale ID FO tiennent à vous alerter-une fois encore- sur la dégradation continue – de leurs conditions de travail. La gestion de crise est devenue leur quotidien, mobilisant un temps considérable et empiétant directement sur leur temps de repos réglementaire. Cette situation conduit à une souffrance croissante parmi les personnels, qui se sentent de plus en plus isolés et en difficulté.

En difficulté mais aussi inquiets des derniers incidents qui se sont produits dans notre département et qui ont généré stupéfaction et stress chez les collègues impactés. Qu’en est il des mesures liées au contrôle des sacs aux abords immédiats des collèges et lycées ? Quel sera le rôle dévolu aux équipes de direction ?   

Les professeurs manquants dans plusieurs disciplines et plus particulièrement celles évaluées lors d’une épreuve terminale risquent d’exposer notre institution à des recours que les équipes de direction devront gérer les premiers.

Peuvent-être également évoqués les problèmes liés à la sous dotation en personnel vie scolaire et médico-social. 

J’allais oublier les problèmes techniques récurrents qui entravent gravement le bon fonctionnement des établissements. La multiplication des applications, censée simplifier la gestion administrative et pédagogique, aboutit paradoxalement à une complexification excessive du travail. De plus, les réponses apportées par les services informatiques sont souvent inadéquates et insuffisantes, laissant les équipes sans solutions efficaces.

Une source d’inquiétude supplémentaire concerne l’affectation des élèves en lycée. Les zones de desserte ont pu être modifiées sans que les lycées en soient informés, compliquant ainsi l’organisation des rentrées scolaires et la stabilité des établissements. Il importe que vous nous précisiez les modalités d’affectation résultats scolaires ou domicile des élèves ; l’option numéro 1 fragilisera certains lycées. 

Les évaluations imposées aux établissements sont de plus en plus lourdes à gérer – par exemple celle des évaluations internes et externes des collèges et lycées, sans que cela n’apporte de bénéfices concrets aux équipes. De même, l’organisation du parcours différencié en lycée professionnel repose entièrement sur les établissements sans accompagnement suffisant et constitue une charge de travail considérable.

Que dire, comment réagir lorsque certains personnels apprennent que le rectorat n’a pas la possibilité de leur appliquer leur nouvel indice de rémunération. Le Système d’information RH (SIRHEN) ne permet pas, pour le moment, la prise en compte des rémunérations excédents l’indice 1229.

L’organisation des épreuves du baccalauréat professionnel représente également un véritable casse-tête logistique, complexifiant davantage la gestion interne des lycées professionnels. Par ailleurs, le non-paiement des gratifications des périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) génère un mécontentement grandissant, dont la gestion incombe une fois de plus aux personnels de direction.

Il est indispensable de renforcer l’accompagnement des personnels de direction dans les procédures administratives décrites mais aussi par la mise en place de brigades de remplacements – revendication que notre syndicat porte depuis des années –

La réalité hélas reste la même et souhaitons exprimer notre inquiétude face à notre institution qui se délite sous nos yeux et savons que vous ne faites pas votre cette citation des Shadocks : « S’il n’y pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problèmes. »

Nous vous remercions de votre attention et savons que l’équipe de Direction de la DSDEN est attentive et soutenante. 

Nous ne pouvions pas terminer cette brève allocution sans remercier M. Delmas pour la qualité de sa relation aux Personnels de Direction, son écoute et sa bienveillance.