COMPTE RENDU COMMISSION BLANCHET 9 MARS 2017


  Strasbourg, le 13 mars 2017

Cher(e) collègue

La Commission Blanchet a été réunie le jeudi 09 mars de 14h30 à 16h30. Tu trouveras dans le compte-rendu ci-dessous les points sur lesquels Indépendance et Direction est intervenu et les réponses aux questions que nous avons posées.

Nous étions représentés par Agnès Andersen, principale du collège Twinger à Strasbourg et Stéphanie Hamm principale adjointe au collège Mac Mahon à Woerth.

Mot d’entrée de Mme la Rectrice

Mme la Rectrice excuse l’absence de Mme Weltzer, appelée à de nouvelles fonctions au service de l’Education Nationale en tant qu’IG, elle précise que M. Dickele assurera l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau DASEN.

Mme la Rectrice attire l’attention  de l’assistance sur le fait que la salle Leclerc s’est  dotée de deux portraits de femmes remarquables alsaciennes (Louise WEISS et Katia KRAFT). La démarche dépasse la dimension purement symbolique puisque l’académie s’engage  dans la procédure d’obtention du label « Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes » (procédure RH, notamment).

Cette commission Blanchet s’inscrit en amont de la commission Blanchet Interacadémique (BIA)  du 16 mars à Pont-à-Mousson.

1.   Appel à projets de la Région Grand- Est sur les manuels numériques

 Rectrice : Il s’agit d’un engagement de campagne de M. RICHERT, président de la Région Grand-Est (mise en place et développement des manuels numériques). Les DANE des trois académies composant la grande Région sont impliquées sur les questions d’équipement et d’infrastructures. L’objectif est de travailler sur des ressources pédagogiques numériques (pas uniquement des livres en format pdf) en s’assurant de l’accessibilité pour toutes les familles. L’intérêt des élèves, la dimension pédagogique (= intérêt des établissements) primordiale doivent être pris en compte.

L’appel à candidature lancé par la Région a suscité l’intérêt de nombreux établissements : 50 lycées ont été retenus dont une dizaine pour l’académie de Strasbourg

Indépendance et Direction : Ce point est à relier avec les contrats d’objectifs tripartites (COT). Nous nous interrogeons sur la méthode employée et rappelons notre attachement à la dimension nationale de l’EN et, de fait, appelons à la  vigilance par rapport à la régionalisation induite (autre exemple : le Brevet de citoyenneté qui est lancé …). L’inquiétude tient au fait qu’à travers ces opérations les collectivités territoriales interviennent sur des champs pédagogiques.  Les personnels de direction  sont des personnels d’état, avec des comptes à rendre à leur ligne hiérarchique, donc à la Rectrice et pas au président du Conseil Régional.

Mme PITIOT, PVS : elle évoque  le souhait exprimé par la FCPE et la PEEP de rencontrer des chefs de service sur cette question. Ces fédérations auraient été interpelées par des CVL qui ne sont pas forcément favorables  à cette mise en place de manuels numériques

Réponse de Mme la  Rectrice : L’Ecole entre dans l’ère du numérique, il convient donc certes d’avancer sur cette question tout en restant vigilant à l’usage qui en est fait (le manuel numérique n’est pas un fichier pdf ; la notion de «  ressources numériques »  va au-delà). C’est pourquoi, l’académie de Strasbourg participe à l’expérimentation en y associant des établissements de type différent.

M. Roy, SG : La mise en œuvre a été discutée lors d’une réunion de la semaine passée, les DANE et les DSI sont associées sur les questions de la logistique, de la connectique.

Mme la Rectrice : La « Convention maintenance informatique » sera la 1ère convention signée.

M. ROY : Une tablette est un « outil de captation », il faut donc prendre en considération la nécessité d’associer la tablette  à un PC (le coût d’un ordinateur adapté aux usages attendus est estimé à 600 euros) ; il évoque les éléments à prendre en compte suivants : les équipes pédagogiques doivent être également en mesure de se saisir de ce nouvel outil et de l’intégrer dans des pratiques qui seront modifiées, les élèves, eux, ne doivent  pas se trouver démunis pour des raisons techniques.

M. LOUVEL, DSI : les trois DANE sont associées, la vigilance sur l’infrastructure relève de la compétence de la DSI, la pédagogie de celle de la DANE.

M. BRAUN, DANE : évoque la réflexion menée sur l’analyse des dossiers des lycées qui ont candidaté.

M. ROY : assure que le cadre de l’expérimentation a été rappelé. De plus, un poste de professeur coordonnateur dédié aux établissements engagés dans l’expérimentation a été créé pour accompagner techniquement les PRN et pédagogiquement les équipes.

Mme PERNOUX : souligne l’importance de l’accompagnement, la mise en place de manuels numériques ne doit pas générer davantage d’inégalité scolaire.

M. CASPAR : les élèves disposent de matériel dont il convient de leur apprendre à se servir intelligemment.

  1. 2.   LSU : le Livret Scolaire Unique

La question du LSU a été mise à l’ordre du jour à la demande d’Indépendance et Direction.

Indépendance et Direction : souligne la grande disponibilité de la DANE sur ce dossier et la quantité de documents fournis sur le sujet (notes explicatives, tutoriels, diaporamas,…).

– Pour autant, Indépendance et Direction  se fait l’écho de situations difficiles au sein des établissements scolaires.  Deux axes reviennent de façon récurrente :

– les difficultés techniques : LSU est développé selon un mode dit « Agile » c’est-à-dire  qu’il est diffusé module par module en fonction de leur entrée en utilisation et adapté, au jour le jour, en fonction du retour des utilisateurs.  Or, ce processus de développement  interagit avec l’ensemble des usagers (enseignants, personnels de direction, interlocuteurs académiques) et induit  une charge de travail permanente sur l’ensemble des équipes. Cela génère le sentiment de procéder par tâtonnements et en  termes correctifs successifs.  Cela conduit à des situations difficiles en termes de pilotage et d’accompagnement. Ainsi, pour aider les équipes dans la complétude du LSU, les personnels de direction élaborent des notes se service ; malheureusement, dans le laps de temps qui sépare l’édition de la note et le moment où les équipes pédagogiques remplissent le LSU, des éléments d’information sont caducs du fait d’une évolution ou d’une mise à jour du produit  dont les personnels de direction ne sont pas informés. Ces fragilités techniques sont chronophages pour tout le monde, elles induisent une charge de travail permanente qui mobilise en continu au sein des équipes des personnels (difficulté accrue pour les  établissements où il n’y  pas d’adjoint ou pas de CPE). Les personnels de direction s’inquiètent d’autant plus que cet outil va devenir décisif avec les transferts à effectuer vers Cyclades et Affelnet.

– les aspects pédagogiques

L’outil doit s’adapter au pédagogique et non l’inverse : c’est-à-dire ce ne doit pas être le formalisme unique appliquée à l’échelle nationale qui conditionne les aspects pédagogiques

Exemple : La classe sans notes et l’évaluation par compétences  sont des expérimentations pédagogiques menées dans un certain nombre d’établissements, qui ont nécessité un engagement fort des équipes de direction en termes de pilotage pour obtenir une position consensuelle. Or, ces évolutions ne sont pas faciles à intégrer au LSU. Pour les établissements engagés dans une démarche d’évaluation par compétences, le problème se situe lui au niveau du transfert vers LSU.

Les professeurs sont fatigués, les personnels de direction aussi, les tensions sont  importantes au sein des équipes …Les mises à jour quasi quotidiennes induisent une navigation à vue, par tâtonnements successifs. L’inquiétude est grande  sur Affelnet, sur la validation du socle.

Réponse de M. DUFOUR : Le système de mises à jour sur LSU Entea est tributaire de la livraison des évolutions par la société ITOP, cela occasionne des évolutions également sur la partie LSU Arena. Les équipes des services académiques participent à des classes virtuelles pour suivre ces évolutions, en revanche, le redéploiement des apprentissages est plus difficile. L’application nationale CYCLADES est, quant à elle, totalement déployée sur le  DNB

Réponse de Mme la Rectrice : elle évoque l’accompagnement pédagogique de la Réforme et l’attention qui doit être portée à cela. Pour LSU,  on avance par essais-erreurs, cela nécessite un accompagnement renforcé. Le processus de changement est engagé, on ne peut plus reculer. On doit accompagner  les personnels.

INDÉPENDANCE ET DIRECTION souligne les interventions complémentaires des trois organisations syndicales  qui témoignent d’une difficulté majeure sur LSU.  Actuellement de nombreux chefs d’établissement prennent leurs responsabilités pour apaiser les tensions dans les collèges.  Les personnels de direction ont besoin de signes de la part de l’autorité hiérarchique montrant que les difficultés exprimées sont prises en compte. Ce n’est pas aux organisations syndicales de dire de ne pas appliquer les textes. Nous demandons à Mme la Rectrice de faire  remonter  à Mme la Ministre et à la DGESCO les difficultés rencontrées.  La priorité n’est pas actuellement à remplir des enquêtes. Nous dénonçons  l’enquête Réforme du collège dont  la DGESCO est à l’initiative, de même que la multiplication des enquêtes académiques ces dernières semaines (latin, chorale).

Réponse de Mme la Rectrice : Elle n’est pas au courant de l’enquête de la DGESCO et demande qu’on lui fasse suivre le mail reçu. Elle s’engage sur la transmission des préoccupations, l’allègement de la charge de travail sera étudié (enquêtes Réforme, autres enquêtes, Cyclades,  …).

M. ROY  souhaite qu’un point soit fait sur la liste des enquêtes à renseigner en établissements à la demande du  MENESR

3. Contrats d’objectifs Tripartites

Rappel de Mme la Rectrice : Donner un cadre qui préserve les missions et les responsabilités de l’EN

INDÉPENDANCE ET DIRECTION : Nous sommes opposés aux COT et favorables à l’existence d’une convention cadre qui doit préciser les prérogatives et champs de compétences de l’Etat et des collectivités territoriales. La problématique va bien au-delà des aspects de « qui est de garde dans les établissements en période de vacances ». Les personnels de direction sont de bonne volonté, mais pas naïfs, et ne peuvent pas avoir deux chefs à la fois : le risque est lié à cette double tutelle. D’autant que dans certains programmes politiques, il est question d’une régionalisation des lycées professionnels  avec un détachement des personnels de direction.

Le mode de fonctionnement de certaines collectivités territoriales  avec les chefs d’établissement nous encourage dans notre position de prudence.

Réponse de Mme la Rectrice : la réunion du  16  sera importante à cet égard, elle permettra de prendre en compte toutes les préoccupations,  il faut être attentif à protéger les missions de l’EN, des chefs d’établissement. Des régions ont déjà mis cela en place, il serait intéressant d’avoir leur retour pour la prochaine Blanchet.

La délégation