Courrier du SA aux ministre de l’ENJ, députés et sénateurs d’Alsace décembre 2019


                                                                                                    M. le Ministre de l’Éducation Nationale
                                                                                                    et de la Jeunesse
                                                                                                    Hôtel de Rochechouart
                                                                                                    110 rue de Grenelle
                                                                                                    75007 Paris

                                                                                                    Strasbourg, le 5 décembre 2019

Monsieur le Ministre,

Depuis plusieurs années, les personnels de direction, proviseurs et principaux, effectuent les rentrées scolaires dans des conditions qui s’aggravent en raison de la complexité de la mise en œuvre des réformes, des contestations enseignantes et lycéennes régulières, des violences physiques et verbales, des dysfonctionnements informatiques, des relations conflictuelles avec les collectivités territoriales, de l’accroissement des responsabilités, des critères d’évaluation professionnellevariables selon les académies et les départements, et pour finir des médiatisations abusives nous mettant en danger.

Bien qu’étant de loyaux serviteurs de l’État, quelle est notre reconnaissance ? Elle n’existe pas. Notre rémunération stagne voire se réduit, le PPCR n’ayant rien apporté, aucune valorisation en retour de l’inflation quotidienne de nos tâches et responsabilités. A cela s’ajoute que nos chances de promotions à la hors classe régressent avec un taux de 8,25% pour l’année 2019 (arrêté du 3 janvier 2019) alors que les enseignants connaissent un taux de 17% fixé sur 3 ans (arrêté du 17 juillet 2018), et les inspecteurs 31% (arrêté du 3 janvier 2019). Ainsi ce taux de promotion des personnels de direction est le plus faible, que devons nous en conclure ?

Nos évaluations professionnelles, conditionnant nos mutations et promotions, sont trisannuelles. Une situation, dérogatoire au statut de la fonction publique, qui ne permet donc pas d’effectuer des bilans réguliers et faire ressortir les situations vécues.

Pour faire face à ces signaux négatifs vécus au quotidien créant mécontentement, frustration et désespoir, Monsieur le Ministre, nous vous demandons de bien vouloir intervenir pour que nos conditions de rémunération soient revalorisées de manière significative par une augmentation visible de nos traitements, par l’accroissement du taux de promotion à la hors classe afin de le placer au-dessus de celui des enseignants et d’avoir des évaluations professionnelles annuelles aux critères clairs comme tous les cadres de la fonction publique.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma très haute considération.

                                                                          Matthieu ROESCH, Secrétaire Académique ID-FO cadres