Commission Blanchet du mardi 13 janvier 2021
COMMISSION BLANCHET du mardi 13 janvier 2021 de 17h10 à 19h20
Indépendance & Direction a été représenté lors de cette Commission Blanchet (visioconférence) par Nacéra BELKAÏD, Cyril LAPENE et Olivier BRIFFAUT.
Madame la Rectrice remercie vivement les personnels de direction, engagés dans un quotidien très lourd, et présente très chaleureusement ses meilleurs vœux pour l’année 2021.
Elle souhaite présenter quelques éléments d’actualité de ce mois de janvier avant de donner la parole aux représentants des personnels de direction.
S’agissant de la crise sanitaire, le protocole n’est pas modifié à ce jour et prévoit un tracing précis. L’allégement des effectifs et l’enseignement hybride va se poursuivre. Le suivi sanitaire avec les autorités sanitaires va être complété par la mise en œuvre de tests antigéniques en lien avec l’ARS sous l’égide des préfets de département : quelques dizaines d’établissements ont participé avant les congés de décembre et 620 tests ont été effectués (quelques uns seulement se sont révélés positifs). En janvier, 138 établissements se sont portés volontaires pour organiser ces tests avec l’aide d’infirmiers libéraux. Le dispositif est amené à évoluer pour l’élargir en direction des élèves, ce qui va induire une complexité d’organisation – condition sine qua non du maintien de l’ouverture des établissements.
Par ailleurs, nos missions sont plus que jamais d’actualité pour accompagner les élèves. Les moyens alloués à « Devoirs Faits » ne sont à ce jour qu’une fraction de l’enveloppe totale qui sera déléguée.
Concernant les examens en lycée, des débats ont eu lieu au niveau national sur les épreuves du 15 au 17 mars, y compris sur le problème de l’équité des candidats, les avis n’étant pas unanimement partagés. A ce stade, le calendrier est maintenu et rien n’est décidé… à suivre en fonction de l’évolution des indicateurs sanitaires.
Madame la Rectrice a rappelé les éléments de la réforme du lycée et de la transformation de l’enseignement professionnelle. Elle salue le travail des services au Rectorat pour notamment la publication de la lettre d’informations concernant les examens.
Concernant la préparation de rentrée, les moyens reçus reflètent les priorités de l’exécutif, le budget de l’Education Nationale, bien placé au niveau national, se traduit au niveau de l’académie par des moyens importants (créations de postes en HP et en HSA), plaçant l’académie sur le podium du meilleur traitement national et permettant de préparer la rentrée de façon claire et enthousiasmante, tout en favorisant l’ouverture de formations, dont les demandes ont été préparées en réseaux de lycées…
Indépendance & Direction présente ses meilleurs vœux à tous, adhère à l’idée de maintenir les établissements ouverts pour scolariser tous les élèves… mais souhaite, au nom des collègues, alerter sur le niveau des dotations en heures pour la rentrée 2021, insuffisantes pour l’enseignement général en lycée, ne permettant pas de prévoir de l’accompagnement personnalisé en pleine période pandémique générant du retard scolaire voire du décrochage ! L’enseignement professionnel se voit par contre doté de moyens à la hauteur des évolutions en cours au bénéfice de la réussite des élèves.
Nous n’avons jamais espéré obtenir plus de moyens pour la rentrée prochaine mais n’avons pas pensé en fait obtenir moins d’heures qu’actuellement pour pouvoir accompagner les élèves… sans parler pour tous les établissements du taux d’HSA demandé, entravant l’acceptation de missions supplémentaires des professeurs ! Cette situation contredit donc le discours que nous partageons tous de donner une priorité absolue à l’éducation et à la prise en charge des difficultés scolaires. Il est probable que nombre de TRM ne remonteront donc pas, les collègues ne pouvant pas éthiquement renoncer à accompagner les élèves.
Concernant « Devoirs faits », il est souhaitable de pouvoir disposer de tous les moyens le plus rapidement possible afin de gagner en lisibilité.
Par ailleurs, des tensions persistent sur les modalités de passation des épreuves d’enseignement de spécialité en terminale du 15 au 17 mars, les professeurs n’étant pas en mesure d’assurer l’intégralité des programmes, du fait de la crise sanitaire.
Madame la Secrétaire Générale souhaite d’abord préciser que l’année 2021 va commencer avec les tests antigéniques, le dispositif devant monter en puissance jusqu’aux vacances de février, toujours basé sur le volontariat, en étant toutefois vigilant sur la présence d’éventuels clusters. L’académie de Montpellier mobilise des infirmières volontaires, formées, mais aussi des infirmiers libéraux et des médecins scolaires, des personnels devant rester affectés au tracing. L’enjeu est de parvenir à maîtriser la situation sanitaire en réussissant à laisser ouverts tous les établissements.
Madame la Rectrice précise, à la demande d’un collègue, que le Rectorat a conscience du besoin de supports de communication sur cette question et attend les documents nationaux pour déployer la campagne des tests.
Le secrétariat général reste au contact des établissements pour déployer les opérations.
Concernant les exercices de sécurité, y compris et avant tout l’exercice PPMS « intrusion », il n’est pas possible de ne pas les faire pour des raisons sanitaires.
Indépendance & Direction précise que l’exercice « intrusion attentat » a du être réalisé en septembre ; il s’agit maintenant de réaliser le PPMS « risques majeurs » engendrant le regroupement d’élèves donc le brassage !
Madame la Rectrice donne la même réponse : le risque sanitaire doit être pris, ponctuellement, afin de faire cet exercice.
Madame la médecin conseillère technique précise que les tests doivent être effectués dans les établissements à titre préventif, donc ne doivent pas être conditionnés à l’apparition de symptômes (et depuis combien de temps). La symptomatologie doit par contre être connue pour s’assurer que les personnes relèvent bien d’un simple test antigénique.
Madame la Secrétaire Générale informe, concernant la préparation de rentrée, que le CTA s’est réuni hier, le 12 janvier : une nouvelle réunion doit être reprogrammée le 21 janvier puisque le vote fut unanimement « contre » les moyens alloués au second degré. Fin janvier un nouveau CTA sera réuni à propos des promotions (qui ne sont plus discutées en CAPA depuis le premier janvier).
Trois réunions en visioconférence sont organisées sur tout le territoire, un diaporama sera envoyé pour présentation dans les instances en EPLE.
Sur le BOP 141, 8 emplois administratifs et laboratoire, 2 personnels de direction, ont été obtenus par l’académie de Montpellier (accompagnement des ouvertures d’établissements : Gignac 2020 et Sommières 2021), dans le cadre du redéploiement d’autres académies.
L’accueil de stagiaires pour la rentrée 2021 va introduire de la complexité dans les établissements.
Madame la Rectrice précise que le ministre se bat pour obtenir des arbitrages favorables dans le premier comme le second degré, mais aussi pour revaloriser les personnels.
Madame la Secrétaire Générale indique qu’il est toujours possible dans l’intérêt du service de refuser des temps partiels pour convenance personnelle afin de ne pas faire peser trop d’HSA sur trop peu d’enseignants dans chaque équipe… ce qui n’est pas simple à faire en établissement – dont la structure en ressources humaines varie d’un EPLE à l’autre – sans omettre par ailleurs la tacite reconduction sur trois ans…
Elle précise, souhaite à l’intervention d’un collègue, que la moyenne d’âge des enseignants sur l’académie est de 45 ans, certes un peu supérieure à la moyenne nationale, mais ne devant pas forcément générer des refus d’HSA.
Au niveau macro, le nombre d’HSA supplémentaires ne correspond qu’à 0,4 points de hausse par rapport à l’année dernière en lycée et un peu moins en collège.
Madame la Rectrice précise, suite à la remarque d’une collègue, que le Rectorat a veillé à ce que la communication aux établissements concernant les moyens soit effectuée dans la même période de quelques jours.
Monsieur Vasseur, SGA précise que le passage à la deuxième HSA obligatoire n’a pas généré des demandes de temps partiel pléthoriques.
Madame la Secrétaire Générale répond, suite à la remarque d’un collègue, que la date de remontée des TRM fixée au 8 février avait été annoncée pour les lycées, dont les structures sont plus complexes que les collèges ; de fait, celle des collèges a été fixée à la toute fin du mois de janvier, ce qui n’exclut pas toute poursuite du dialogue avec les services.
Indépendance & Direction précise que les délais imposés génèrent de l’angoisse parce que le TRM doit être validé pour être vu techniquement par les services afin de préparer la carte des suppressions et créations de postes, ce qui ne permet plus de réel dialogue.
Monsieur Vasseur, SGA précise que rien n’empêche les services de rouvrir les TRM au fil des discussions voire de modifier le TRM à la demande du chef d’établissement.
Indépendance & Direction insiste en informant le Rectorat des résultats du sondage anonyme effectué, montrant qu’un tiers des collègues sont insatisfaits voire très mécontents de la DGH. Les mécontentements concernent en partie l’éducation prioritaire et davantage les lycées en particulier sur l’enseignement général, compte tenu de la baisse des marges : des collègues ne voient pas en effet comment pouvoir boucler le TRM dans l’intérêt des élèves et des personnels enseignants (dans cet ordre !), sauf à faire totalement disparaître l’accompagnement personnalisé, lequel n’est plus, il est vrai, fléché. En collège, l’augmentation du taux d’HSA est un réel problème, bloquant l’acceptation d’autres missions (professeur principal, référent…).
Madame la Secrétaire Générale répond qu’il ne s’agit pas de contredire les faits et de convaincre des bienfaits des HSA ! Les choix académiques ont intégré l’ouverture d’ULIS par exemple. En établissement, il convient de s’interroger sur la pertinence de telle ou telle option…
Madame la Rectrice précise qu’elle comprend les pressions auxquelles sont soumis les personnels de direction en établissement mais souhaite vivement que les choix effectués bénéficient en priorité au plus grand nombre d’élèves et à leur accompagnement… et compte sur le talent des personnels de direction et leur sens de la pédagogie.
Monsieur Vasseur, SGA précise concernant « Devoirs faits » que l’académie n’a pas reçu sa dotation pour l’année civile, c’est pourquoi il a été délégué une amorce (contrairement à ce qui était indiqué sur la notification de dotation !) afin de ne pas donner de coup d’arrêt sur janvier / février. Cela sera régularisé au plus vite, avec une enveloppe complémentaire pour terminer l’année civile.
Le ministère a bien précisé que ce dispositif est une priorité, ce qui implique de ne pas « réduire la voilure » : cela sera explicitement dit dans les réunions en visioconférence dans les territoires. Par ailleurs, les enquêtes devront permettre de faire remonter tout ce qui relève du principe de « Devoirs faits » y compris l’aide aux devoirs…
Madame la Rectrice aborde le point de l’anticipation de l’organisation de la fin d’année scolaire, afin de parvenir à se donner de la visibilité, face aux signes de stress voire de détresse des élèves et des enseignants.
Concernant les épreuves du 15 au 17 mars, la décision de passer au contrôle continu est difficile à prendre compte tenu du fort coefficient de ces épreuves. Le ministre aura à s’exprimer très rapidement sur ce sujet.
Tout le monde doit rester très mobilisé sur la question de l’évaluation des élèves, compte tenu du poids du contrôle continu, mais aussi sur l’épreuve du Grand Oral qui doit pouvoir avoir lieu dans les meilleures conditions possibles en envisageant dès maintenant la préparation des élèves.
Mi-mars est également prévu le printemps de l’orientation en lien avec l’ONISEP, opération pour laquelle tout le monde doit être très mobilisé également, ce qui peut permettre de faire travailler les élèves d’autres niveaux que terminale pendant les épreuves du 15 au 17 mars… si elles ont lieu.
Thierry Duclerc, Doyen IA-IPR, précise que le passage au contrôle continu des épreuves communes a forcément induit une réflexion d’établissement sur la notation et l’évaluation. Il ne faut pas hésiter à faire appel aux inspecteurs, à l’inspecteur référent, à l’inspecteur correspondant de Bassin, pour développer la réflexion. Concernant le Grand Oral, l’enjeu est primordial pour préparer la poursuite d’études, et constitue un réel levier en termes de pilotage pédagogique pour faire évoluer les pratiques en lycée, même si la situation sanitaire entrave l’accompagnement des équipes. Dans un temps à venir dans les semaines prochaines, il conviendra de réfléchir à l’évaluation du Grand Oral, ce sur quoi la DEGESCO travaille.
Monsieur BRUNEL, DRAIO, indique que la situation sanitaire entravant l’information à l’orientation, le printemps de l’orientation, correspondant à la deuxième semaine de l’orientation, doit permettre de compiler des ressources nationales mises à disposition des établissements afin que chaque établissement puisse constituer un programme d’information par niveau, complétées et enrichies par un travail académique dont le groupe de travail va s’adjoindre rapidement des représentant des parents d’élèves.
Madame la Rectrice doit quitter la réunion à 19 heures et laisse la parole à Madame la Secrétaire Générale qui précise qu’un séminaire sur la voie professionnelle sera organisée début avril 2021 avant les congés. Ce séminaire vise à donner des outils permettant de préparer la rentrée 2021 au retour des congés, sur le plan pédagogique (comme le précise Indépendance & Direction avec un autre collègue, puisqu’en effet, le traitement des questions de dédoublements, de co-enseignement, etc. doit être fait en ce moment pour définir les postes à créer ou supprimer). Un groupe de travail peut être organisé en amont avant les congés de février pour échanger sur les aspects techniques de l’organisation de rentrée et recenser les questions alimentant le séminaire.
Madame la Secrétaire Générale indique à la demande d’un collègue, concernant les AESH, qu’à l’issue d’un entretien professionnel l’agent puisse obtenir une revalorisation. Une grille d’évolution du traitement des AESH en fonction de l’ancienneté a été définie en académie : elle va être revue rapidement pour aboutir à un avancement systématique en termes d’indices au-delà des trois ans d’exercice sauf avis défavorable du chef d’établissement.
Il sera possible de faire évoluer la quotité de service des AESH à leur demande, compte tenu des moyens disponibles.
Secrétariat académique Indépendance & Direction