Nouvelle revue, mais même combat pour Indépendance et Direction
Indépendance et Direction est heureux de vous présenter notre nouveau format de revue « IDEES » qui passe maintenant au numérique. Son esprit restera le même, bien entendu, avec des articles thématiques, mais aussi des utilitaires techniques. C’est simplement le support qui sera modifié, et modernisé. Un numéro par an sous le format papier sera conservé, il s’agira d’un vademecum regroupant des informations sur la Il faut aussi se poser carrière, la rémunération et bien d’autres choses, qui sera destiné à tous les collègues de la la question de leur hébergement :
profession, sortants concours comme expérimentés.
Pour ce premier numéro de notre nouvelle revue, vous trouverez en particulier une réflexion sur le new public management dans l’éducation et son empreinte de plus en plus forte sur notre système scolaire. Il est d’ailleurs étrange de constater cette tendance à sa généralisation dans l’éducation nationale comme mode de management, alors même que des ouvrages scientifiques sont sortis récemment pour revendiquer d’en finir avec le NPM. Il faudra également analyser son impact sur la situation actuelle des personnels de direction et le malaise de la profession.
Les conditions vraiment particulières de l’année scolaire 2021/2022 participent d’ailleurs de ce malaise. Après une crise épidémique quasi permanente depuis deux ans et des changements de protocole sanitaire en cascade, la nouvelle crise ouverte par la guerre en Ukraine va aussi avoir un impact sur les établissements scolaires, avec l’accueil de jeunes en situation précaire, non francophones pour la quasi-totalité d’entre eux. Il parait indispensable que leur accueil soit accompagné par l’Etat de façon que les établissements scolaires, et en premier lieu les personnels de direction, ne soient pas laissés seuls pour organiser la scolarité de ces jeunes. Un dispositif spécifique doit donc être élaboré à leur intention afin qu’ils ne soient pas simplement mis dans des classes sans que les établissements ne disposent des moyens nécessaires pour les accompagner et faciliter leur intégration.
L’apprentissage au plus vite de la langue française est, bien entendu, une priorité, mais elle n’est pas la seule, en particulier en lycée général, où, à partir de la première, la configuration en classe ne constitue qu’une faible partie du temps scolaire. Il est certain que l’accueil de jeunes brutalement déracinés en première ou en terminale, dans des structures à géométrie variable dues à la réforme du lycée, ne sera pas source d’intégration facilitée pour ces jeunes.
Il faut aussi se poser la question de leur hébergement : en effet, sauf structure spécifique particulière, les internats ne sont pas ouverts pendant les congés et les week-end.
C’est donc un vrai défi qui attend le système scolaire dont les personnels de direction prendront bien volontiers leur part, mais qui nécessite de l’Etat une réflexion en amont approfondie, en lien avec les acteurs de terrain que nous sommes, pour que les meilleures solutions soient trouvées pour les réfugiés, en accord avec le fonctionnement des établissements scolaires que nous dirigeons et dont nous avons la responsabilité.
En attendant, je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau numéro de la revue IDEES première du nom en format numérique !
Franck ANTRACCOLI,
Secrétaire Général