Et maintenant ?
À l’instar de 70% des français les personnels de direction sont massivement opposés au recul de l’âge de la retraite dans un contexte de conditions de travail dégradées.
La mobilisation contre le passage de la retraite à 64 ans a rythmé la vie du pays depuis fin janvier et impacté la vie des collèges et des lycées. Beaucoup d’entre nous ont enchaîné les « journées baskets » quand d’autres faisaient face à des blocages plus ou moins durs souvent répétitifs et parfois quotidiens.
Tout en prenant part aux différentes journées de mobilisation dans le
cadre de l’intersyndicale Indépendance & Direction a réaffirmé son rejet de toute violence et rappelé aux différentes forces engagées dans le mouvement social de respecter les chefs d’établissement et leurs adjoints, fonctionnaires agissant selon les missions liées à leur statut.
Présents dans les défilés au côté de notre fédération à Paris et en académies, nous avons marché pour tous les collègues qui n’avaient pas la possibilité de quitter leur établissement et nous avons pu clamer avec force notre opposition à une réforme des retraites bâclée menée à la hussarde avant toute réflexion sur les conditions de travail. Le gouvernement est resté totalement sourd aux revendications. La loi a désormais été promulguée.
Et maintenant ?… Peut-on balayer d’un simple revers de la main douze journées de mobilisation, un premier mai historique et passer à autre chose ?
Un sentiment d’amertume restera à minima pour beaucoup de collègues, en particulier pour ceux qui sont mis en difficulté par une organisation du travail génératrice de RPS. Le report de départ à 64 ans aura inévitablement une répercussion sur le mouvement et risque de limiter significativement les possibilités de mobilité. Va se poser également avec une acuité renforcée la question du déroulé de carrière. L’augmentation à 30 % du taux de passage à la HC et l’alignement sur la grille des IA IPR sont plus que jamais d’actualité.
La question des fins des carrières dans toutes ses composantes est un sujet en soit. C’est pourquoi nous demandons la réunion d’un GT spécifique pour obtenir des avancées.
Indépendance & Direction apportera des propositions concrètes.
L’argument selon lequel pour des métiers comme les nôtres la réforme ne changerait rien puisque les collègues continueraient au-delà de 62 ans n’est pas recevable. Avoir le choix de prolonger une carrière et se le voir imposer ne relève pas du même registre. Notre ministère parle beaucoup de bienveillance depuis quelques années. Plus que les discours et les belles paroles, Indépendance & Direction considère que seules comptent les preuves de bienveillance. Un acte concret serait que le ministère accepte enfin de mettre à l’ordre du jour de la formation spécialisée les conditions de travail des personnels de direction. Nous ne manquerons pas de lui rappeler.
Agnès ANDERSEN,
Secrétaire Générale