Compte rendu du Blanchet du 5 juin 2024

Déclarations linéaires des syndicats : Snpden, SGEN, ID
Réponse de Mme la rectrice suite à déclaration d’ID concernant le mal-être et le
manque d’humanisme de la gestion :
« Je suis très attachée à l’humanisme, au respect des gens et à leur accompagnement.
Je tiens à vous présenter Régis Seigle, qui a rejoint l’équipe en tant que PVS.
Depuis que je suis arrivée, il y a 3 PVS. Je les vois très souvent. Ils n’ont pas les mêmes
missions que les IPR-EVS.
Les CT-EVS et PVS sont des pairs qui sont là pour vous accompagner. Je sais qu’il
faut accompagner et soutenir, ils sont 3 pour vous. Je leur ai demandé d’être au-delà
de l’urgence, je partage le constat de la souffrance des cadres (per dir et inspecteurs) ;
la mission confiée à l’équipe c’est d’être à vos côtés avant que cela « pète ». J’estime
qu’avec 3 personnes, il y a du temps pour que cela soit possible. J’aimerais qu’il y ait
un groupe de travail avec des per dir pour établir le bon protocole pour que cette
relation s’installe vraiment ; C’est une obsession, pour moi ; comment on fait pour
éviter la crise.
Je mesure que les réformes successives sont difficiles à mettre en place. Je suis en
soutien, moi-même, et tous les collaborateurs, pour être à vos côtés, et je fais ce que je
peux »
Point de situation Per Dir (depuis le 1 sept 2023):
Arrêts courts : 27 chefs, (7,89 %) et 27 adjoints (8,7%)
Arrêts longs : 19 chefs, 21 adjoints
CLM : 2 chefs, 1 adjoint
CLD : 2 chefs, 3 adjoints
Conges invalidités : 3 chefs, 4 adjoints
1 congé maternité
Au total : 53 chefs arrêtés (15,5% de la population), 57 adjoints (18,56% de la
population)
Remplacement :

  • 74 délégations rectorales
  • 1 poste de chef non remplacé
  • Faisant-Fonction : 87 personnes
  • Actuellement, 7 postes non remplacés
    Rectrice : il faut que l’on travaille ces chiffres. Quand une absence dure 2 jours, ce
    n’est pas la même chose que des arrêts longs. Je ne minimise pas, je veux une
    clarification.
    Le SIASEP va travailler avec Thomas Pellicioli pour avoir des stats significatives.
    Je ne nie pas les difficultés des chefs d’établissement.
    SNPDEN : congés de longue maladie ou de longue durée. Que se passe-t-il en fin de
    CLM ?
    T. P : on suit ces personnels, on les accompagne régulièrement. On cherche à trouver
    des solutions qui leur conviennent. Il arrive que l’on passe par le statut d’inaptitude.
    Choc des savoirs :
    SNPDEN : manœuvre de la FSU avec appels à faire pression sur les conseils
    d’administration.
    Rectrice : on accompagnera les CA, et les chefs d’établissement. Le Conseil d’Etat ne
    statuera pas avant début octobre. Les décisions ne seraient pas suspensives.
    Demande ID : serait-il possible que tous les établissements puissent avoir ces doc ?
    Réponse : oui, d’accord.
    SNPDEN : ce sera transmis par le national dès demain.
    Rectrice : le recours auprès du conseil d’état s’appuie sur le sujet de la hiérarchie de
    la norme. Mais oui, les établissements recevront les documents.
    La rectrice ajoute avoir participé à des réunions et des formations transverses dans les
    réseaux. Les DASEN, les adjoints vont sur le terrain pour accompagner les per dir, et
    échanger avec les adversaires.
    Elle se déclare gênée par l’action de syndicats enseignants qui montent les parents
    contre les groupes de besoin, alors que ce n’est pas l’attendu.
    Elle est bien consciente que cela va être difficile, pour plein de raisons. Les barrettes
    enlèvent indiscutablement de la souplesse dans les emplois du temps.
    La souplesse introduite par rapport au texte initial de ces 10 semaines de retour en
    classe de référence est essentielle. Cette souplesse permet la mise en place de cette
    réforme. Il y a beaucoup de choses à faire pour le choc des savoirs, et la première
    année sera forcément… à améliorer. Ce qu’il ne faut surtout pas, c’est faire du tri.
    Il ne faut pas faire ces 10 semaines en début d’année, cela risque de figer les groupes.
    Ce qui gêne le plus les profs, c’est de changer d’élèves, comme une perte de sens
    métier ; ça, et la progression commune.
    Je veux que les inspecteurs et les chefs travaillent ensemble.
    Je tiens à dire que certains inspecteurs sont malmenés par des chefs, concernant le
    choc des savoirs, et devant les profs. Cela est inadmissible. Les chefs d’établissement
    DOIVENT conserver leur devoir de réserve lors des formations. La ministre est très
    claire sur sa volonté de mettre en place les groupes de besoin, et sur la souplesse
    qu’elle laisse au terrain.
    Dans des situations particulières (tout petit collège, enseignement prioritaire), les
    collèges seront accompagnés. On n’est pas l’académie où il y a le plus de cas
    particuliers.
    Inquiétude sur les problèmes de RH. Communication mal perçue, fantasme chez
    certains enseignants.
    Rectrice : Redéploiement des TZR rapidement. Nous avons été autorisés à accepter
    des détachements de professeurs des écoles sur les matières lettres et maths. Quand
    on aura une vue d’ensemble, nous anticipons les recrutements des contractuels.
    Finalisation des contrats des contractuels
    Remerciements d’ID sur la volonté académique de préparer les contrats, et alléger la
    tâche des établissements.
    ID : la réforme est critiquable mais elle est aussi une opportunité de travail en équipes
    disciplinaires. La question des temps de concertation se pose toutefois
    Réponse Didier Martin (délégué académique à la pédagogie) : il faut
    accompagner les établissements pour la mise en place des deux demi-journées. Quand
    le renouvellement des équipes (suite à départs) excède 50 %, il est proposé de faire les
    premiers jalons en fin d’année, afin de faire une sorte de projet pédagogique de
    l’établissement. Puis à la rentrée, les « nouvelles recrues » s’intègreront dans ces
    projets. Il faut rassurer les équipes sur le fait qu’on ne va pas tout préparer en début
    d’année, mais qu’il faut s’arrêter à la première séquence (sept-oct). Il faut rappeler aux
    enseignants que leur ORS (face-à-face élèves) n’enlève en rien l’obligation de présence
    sur d’autres temps, pour le temps de travail collectif et de concertation ;
    Samuel Vitel (Dircab) et Mme la rectrice : step by step. Même dans un monde
    idéal où tout le monde serait d’accord, cette réforme ne peut se mettre en place qu’avec
    du temps. Il faudra probablement plusieurs années pour que cela soit efficace. La
    première concertation, c’est pour savoir comment travailler dans l’alternance travail
    en groupes et en classe entière. Pour les parents, on doit pouvoir assez rapidement
    donner l’organisation des semaines de cours, c’est un enjeu de rentrée. Cela permet
    d’aborder petit à petit les choses, et s’organiser au fil de l’eau. Il faudrait que la seconde
    ½ journée se fasse après la rentrée.
    DASEN 74, Frédéric Bablon : une confusion existe entre progression commune et
    programmation d’activité. C’est l’occasion, malgré les difficultés, de se poser la
    question de la constitution des groupes (probablement avec les IEN 1er degré)
    Rectrice : il doit y avoir un accompagnement réel des collèges qui ont un pb RH. On
    le fera.
    Prépa 2nde :
    Snpden : on est à un an des nouvelles affectations des élèves. Si on reste sur un
    calendrier où les résultats du DNB sont le 11 juillet, on ne pourra pas réaliser les
    inscriptions. Est-ce qu’on ne ferait pas des inscriptions à blanc, comme parcoursup ?
    Rectrice : il y aura des prépa 2nde partout l’an prochain.
    Pour le moment, on réfléchit, dans les 5 lycées qui l’expérimentent, lors d’un GT. Pas
    de programme, de la pédagogie adaptée, imaginée.
    ID : quel financement ?
    DASEN : on ne connait pas la structure aujourd’hui, on verra en fonction des
    ajustements de classe.
    Information sur les moyens de rentrée (pacte, hse) :
    Cas des HSE fin avril début mai : les 3 syndicats remercient la rectrice de faire en sorte
    que nous ayons pu avoir du temps pour saisir les HSE (déjà réalisées, bien sûr).
    Rectrice : C’était l’idée de la réunion initialement prévue le 2 mai.
    Les EPLE ont eu beaucoup de moyens, entre le pacte et les HSE. Les services rectoraux
    ont regardé l’état des consommations à ce moment-là.
    On ne retire rien de manière autoritaire et unilatérale dans notre académie. Je vous
    demande de rendre les moyens qui restent si c’est le cas.
    En ce moment se négocie le budget 2025. Si l’éducation nationale ne fait pas les efforts
    que Bercy estime possible, on « risque de morfler ». C’est dans notre intérêt collectif
    de contribuer à permettre de rendre à la ministre ce qu’elle doit rendre (1% de notre
    budget). Pour nous, ce n’est que de la masse salariale
    Je vous propose qu’on vous interroge pour savoir ce qui vous semble possible de
    rendre. Chacun pourrait rentrer en communication avec la DOS (rectorat et/ou
    DASEN) pour évoquer ce que nous pourrions rendre.
    Nous avons eu beaucoup d’argent (et les 9% de RCD), et il nous faut faire
    transparence de ce que nous pouvons faire. »
    La SG interpelle les per dir sur cette nécessité. Il faudrait que cette remontée se fasse
    d’ici fin juin.
    La rectrice évoque le fait qu’il n’y a ni dead line, ni objectif clair. On est entre
    fonctionnaire responsable pour contribuer aux économies collectives.
    SG : plus on aura une visibilité tard, plus tard on saura combien on peut donner à la
    rentrée prochaine. Tout ce qui complète le Pacte et qu’on n’a pas l’intention de
    supprimer.
    Rectrice sur Le Pacte : on a « enfin » reçu les enveloppes. La moitié est fléchée sur
    le RCD. La première est sécable. Pas de distinction LP. Il y aura encore des HSE RCD.
    Il y aura peut-être une dotation RCD (pacte et HSE) et une dotation « autre ».
    L’attendu est plus élevé en termes de pacte RCD.
    Un point CNR est fléché.
    Les autres moyens ne seront pas contraints (devoirs faits et autres).
    Notre pacte est augmenté (par rapport à la consommation)
    En multipliant par 2 le pacte RCD (ce qui est réellement consommé), on a les moyens
    pour faire la même chose.
    La priorité, c’est le RCD. Il faut faire mieux. (On a fait mieux que l’an dernier, mais il
    faudrait encore faire mieux)
    Transmission aux établissements « assez rapidement ».
    SG : les IMP dont on a eu connaissance ne bougeront pas. Vous financerez vous-même
    vos IMP harcèlement et autres…. Plus aucune délégation.
    Le pacte – la liste est limitative en lycée.
    Transformation des HSA en HSE : nouveauté remarquable !!!!!
    On confirme le 30 HSE plutôt que 36. Certaines académies le faisaient déjà, il nous
    est demandé de nous rapprocher du mode de fonctionnement collectif.
    Rectrice : RCD – On a besoin de travailler avec vous sur ce point. Je voudrais avoir
    un petit groupe (pas un GT, mais vraiment essayer de construire) avec 3 per dir, les
    iPR, les DASEN, pour réfléchir ensemble comment on va gérer cette priorité RCD, ce
    contrôle que l’on doit faire de votre usage du RCD. J’aimerais que l’on y réfléchisse
    ensemble. Pour avoir des pistes d’action concrète pour travailler ensemble là-dessus.
    Vous le mettez en place, et nous avons les objectifs. Il faut qu’on soit ensemble. On fait
    ça… vite ??? La DOS va travailler vite, les enveloppes sont en discussion.
    Syndicats : on a besoin de souplesse… et de confiance.
    Rectrice : vous avez distribué 95 % de ce que vous avez consommé en pacte.
    Stages de seconde :
    Augmentation des demandes d’orientation vers la voie pro de +2 %
    Stabilisation des places voie pro. La phase préparatoire, tour zéro, permet un regard.
    Les OS rappellent la concurrence avec les filières professionnelles pour trouver des
    lieux de stage pour les 2nde GT.
    Pas de discussion en amont concernant les obligations de service des professeurs de
    seconde.
    La rectrice remercie les per dir pour la mise en place ; La plateforme est plus pour ceux
    qui n’ont pas d’entre-soi. Il a été évoqué que l’an prochain, il y aurait une autre plateforme.
    La rectrice est surprise que les OS n’évoquent pas l’obligation d’accueillir les élèves qui
    n’auront pas de stage. Une programmation des choses à faire par jour.
    Il est souligné les absences des professeurs de français de collège réquisitionnés par la
    correction des épreuves écrites du Bac…sans remplacement bien sûr !
    Le risque de 1ère espèce, c’est que si je ne faisais pas appel aux profs de français de
    collège, je ne pouvais pas faire corriger le bac.
    Donc, en risque de 2nde espèce, on a accepté l’idée que certains profs ne soient pas
    devant les élèves (décharge, absence…)
    Classement des établissements :
    Le classement des établissements (catégories 1 à 4EX) n’est pas mécanique, il y a une
    réflexion partagée et fine avec les DASEN…. La grille nationale avec effectifs et critères
    permettant un surclassement (SEGPA, internat…) ne permet pas de rentrer dans les
    cibles demandées par le ministère. Des ajustements existent quand des nouveaux
    collèges sont créés – refonte de la carte scolaire – baisse d’effectifs – nouveau
    classement.
    IL y a des quotas nationaux ; progression en moyenne de nos établissements. Il n’y a
    plus de marge de manœuvre pour faire tourner…. Par rapport aux quotas, il y avait
    entre 1 et 5 établissements (sur l’académie) à modifier.
    Op@le :
    L’Inspection générale a été diligentée sur ce sujet. Les conclusions seront rendues, à
    partir des remontées du terrain.
    Le national prendra sa décision sur un report de vague (ou pas) en fonction de ces
    retours.
    Sur le plan académique, on a été très soucieux à la situation RH des établissements,
    et le report possible à la vague suivante.
    L’outil en lui-même, lorsqu’il fonctionne, est plébiscité par les agents comptables.
    On essaye de mettre en place des leviers pour accompagner les EPLE avec un GT pour
    faire les accompagnements.
    Questions diverses :
    Gratuité de l’école ? Maintenance de Santorin, carnets de correspondance.
    La collectivité territoriale pourrait se plaindre de l’utilisation de l’argent collectivité
    pour usage d’examen.
    Les collectivités DOIVENT remplacer les outils défaillants. Ce n’est pas une dépense
    pédagogique.
    Compte rendu rédigé par Véronique GHIGLIONE
    et Sandra MERIAUDEAU (SD Ardèche)