Compte rendu Blanchet Grenoble 05/02/2025

Compte rendu du Blanchet du 05/02/2025

Mme la Rectrice confirme l’envoi aux établissements des enveloppes des HSE Devoirs Faits d’ici vendredi. La prudence budgétaire imposait ce délai d’attente.

Mme la Rectrice s’émeut de la fermeture de la plateforme ADAGE, liée, selon elle, à la course frénétique à l’échalotte : face à l’afflux de demandes, le MEN a décidé cette interruption de service. Des informations avaient été communiquées dans ce sens le 28/01 aux DAAC et la DGESCO a demandé aux recteurs de nous envoyer le courrier explicatif que nous avons reçu.

Le ministère s’est engagé à rouvrir la plateforme. Un signale de prudence eût été souhaitable afin de nous laisser à la manœuvre. Or c’est bien le ministère de la culture qui gère les fonds. Nous déplorons tous cette infantilisation car les chefs d’établissement disposent d’une enveloppe qu’ils gèrent sur l’année. Nous comprenons la nécessité de contribuer aux efforts budgétaires mais ne comprenons pas pourquoi la part collective (sur des projets menés par les établissements) fait les frais d’une politique qui ne s’attaque pas à la gabegie de la part individuelle (pour aller voir les Tuche !). Quitte à ce qu’il y ait un arbitrage…

Question des faisant fonction dont les revenus sont moindres (surtout rapportés à l’heure de travail) est soulevée par ID. M. Pellicioli (DE) précise que depuis le passage au RIFSEEP, il est impossible de garantir des revenus à tout le moins équivalents à ce que les FF percevaient comme enseignants (par exemple). Nous parlons bien de revenus, pas de salaire qui eux sont garantis. Mais la perte de PACTES, d’ISOE part fixe et variable et d’HSA découragent les candidats potentiels pour qui l’équation salariale joue tout de même. De même, les FF sont exclus du CIA. A ce jour, 70 FF exercent des missions de perdir.

Ce sujet est à mettre sur la table au niveau national nous dit la rectrice.

Préparation 2025

Retour sur les annonces dont l’abandon du DNB couperet pour passer en 2nde pro ou GT ; le 50-50 pour le calcul des points au DNB mais surtout le retour en fanfare de la note chiffrée, au grand désarroi de tous les chefs d’établissements qui avaient corrélé travail par compétence et évaluation par compétence. Il y a fort à parier qu’avec l’enterrement de 1ère classe du socle commun (sera-t-il réécrit ? et pourquoi le serait-il s’il ne compte plus que pour du beurre ?), nous revenions à qui ne prévalait en un temps pas si ancien.

Nous convenons tous qu’il convient de poursuivre le travail par compétence, quelle que soit la manière d’évaluer.

Le choc des savoirs est en cours d’évaluation par l’IGESR et la DEPP avant transformation, évolution, abandon…A la demande de la rectrice, les IPR collectent des informations à chaque passage en établissement (130 collèges visités à ce jour). La mise en place est très hétérogène selon les réalités des établissements. C’est pareil dans le privé.

En 4ème et 3ème, il faudra mettre ne place tout type de dispositif comme l’AP, Devoirs Faits, stages de réussite (avec les moyens du bord).

La question de la Prépa 2nde est évoquée. ID estime qu’elle n’a plus de raison d’être même si le rectorat la confirme dans les 5 départements (Ardèche pas très motivée). Il vaudrait mieux ouvrir des 3ème prépa métiers (le Privé le fait à gogo) et cueillir la difficulté plus tôt au lieu de bricoler des dispositifs garages en lycée, malgré un investissement louable des lycées concernés et de leurs équipes.

Voie professionnelle et le fameux Y

Les LP et SEP se félicitent d’avoir eu le temps de construire ce Y (les 6 dernières semaines de Terminale Pro où les jeunes iront en stage ou resteront au lycée pour se préparer au supérieur). Souci avec la DEC qui devra annoncer très tôt (fin mars) qui est mobilisé par les examens et de ce fait, libérera d’autres enseignants pour assurer les 6 semaines de cours, souvent en mixant les publics de différentes filières…

La question de la gestion de l’absentéisme se pose car les lycéens auront passé l’essentiel des épreuves du Bac donc plus aucune contrainte…pas de réponse. Un retex aura lieu en septembre.

La rectrice dit que les lycéens qui devraient prioritairement rester au lycée sont ceux qui se destinent à poursuivre leurs études mais avec un profil de compétences fragile. Il ne faudra pas interdire les mouvements aller-retour PFMP (stage) / cours au lycée.

Les futurs PAS (pôle d’appui à la scolarisation)

4 départements préfigurateurs ont initié la transformation des PIAL. 4 autres départements entrent dans l’expérimentation à la rentrée. L’académie de Grenoble, bien que non concernée, va tout de même entamer une expérimentation dans les 5 départements avec une vingtaine de PAS dont la taille sera inférieure à celle de nos PIAL.

A terme, 15 PAS en Ardèche, 30 dans la Drôme, 69 en Isère, 21 en Savoie et 51 en Haute-Savoie.

A la tête, 1 éducateur spécialisé financé par l’ARS et 1 PE de préférence spécialisé recruté par l’EN. ID s’interroge fortement sur la ressource en RH à un moment où l’on peine à avoir des remplaçants dans les écoles, en ULIS et en SEGPA…

L’objectif du PAS est d’apporter une réponse de 1er niveau avant même la notification MDPH, au plus jeune âge. Il s’agira d’accompagner les familles dans les méandres de ce parcours et d’affecter, si nécessaire un AESH (que nous n’avons déjà pas pour les notifiés !!!) ou de doter l’enfant de matéériel pédagogique avec plus de célérité.

ID : si l’intention, comme bien souvent, est louable, la réalité risque de conduire à déplumer les lycées et collèges de leurs AESH pour en faire bénéficier les plus jeunes.

Une longue discussion sur la formation des enseignants s’engage avec l’illusion que quelques modules permettront d’affronter le handicap dont les vagues submergent (un mot à la mode) les établissements à mesure que les places en IME ferment. Les jeunes sont sacrifiés sur l’autel des bonnes et belles intentions. ID pense qu’il faut admettre les limites de l’école inclusive et que la meilleure réponse soit apportée aux familles et aux bénéficiaires (même en établissements spécialisés sous peine de maltraitance !). Difficile de faire admettre cela lorsque l’on est prisonnier d’une idéologie qui nie le réel.

Le rôle de l’enseignant référent va donc évoluer mais le flou règne sur les coordonnateurs et les responsables de PIAL actuels. ID refuse que les perdir soient encore les dindons de la farce avec un travail long, bénévole et reposant trop sur notre conscience professionnelle.

Charte de pilotage

Plusieurs GT se sont tenus : calendrier et bureau des perdir (voir sur ARENA) ; simplification des outils numériques ; protocole d’accompagnement des perdir.

Un retour commenté est fait par Sylvain PONCET à l’appui de documents.

Un GT sur les examens s’est réuni et se retrouvera pour proposer des améliorations dès cette session mais plus sûrement en 2026. La question d’un accueil peu amène avec un personnel de la DEC a été soulevée. Laurence Giry s’en occupe.

Commentaires :

Nous découvrons (moi en tout cas), qu’un médecin généraliste peut placer un personnel en mi-temps thérapeutique sans passer par une commission médicale, et ce, pendant 3 mois maximum…ce qui engendre une gestion impossible par la DPE du complément à trouver. La aussi, « submersion » des cas.

A venir ?

DIGICOD est une application numérique de gestion des conseils de discipline que Versailles a déployée. A l’étude pour Grenoble.

Cet outil se réfère aux derniers textes réglementaires et offre le cadre juridique propice à une bonne application de la règle afin d’éviter toute irrégularité et vices de forme trop souvent constatés en commission académique d’appel.

                                                                                                                                                    Arnaud MAREY