Bientôt les élections professionnelles


Beaucoup de choses ont changé en quatre ans depuis les dernières élections. Réforme du lycée, du LP, les pials, l’évaluation… mais aussi le rôle des CAPA et CAPN. Il y a probablement eu davantage de changements profonds dans notre fonction que durant les vingt dernières années. Durant ces quatre ans, Indépendance et Direction n’a cessé de suivre la ligne qu’il s’est toujours tracée : être un syndicat indépendant au service des collègues quel que soit le pouvoir en place, et dire le réel quelles que soient les circonstances.

On entend parfois dire, et davantage depuis la fin des prérogatives des commissions paritaires en matière de promotions et de mutations, que le syndicalisme ne sert plus à grand-chose. C’est déjà oublier que nos commissaires paritaires académiques et nationaux jouent toujours un rôle majeur de conseil stratégique pour les promotions, les mutations, et d’information et d’appui aux collègues en cas de recours notamment. C’est aussi oublier que nos rendez vous sur le sujet en bilatérale avec la centrale nous permettent d’évoquer un certain nombre de situations particulières qui, sans cela passeraient
complètement inaperçues.

Au-delà de ce rôle il ne faut pas perdre de vue qu’être syndiqué, c’est aussi avoir la possibilité d’être défendu en cas de mise en cause. C’est d’ailleurs malheureusement une activité qui s’est largement développée ces dernières années en raison de l’accroissement de la complexité de nos missions qui peut parfois très vite et brutalement mettre en difficulté certains collègues, même très expérimentés, vis-à-vis de leur hiérarchie, via la salle des professeurs ou de parents d’élèves un peu trop revendicatifs. Un certain nombre de nos collègues que nous avons défendus peuvent témoigner que dans cette configuration il vaut mieux être épaulé que seul face à une machine qui vous considère comme un fusible.

Enfin, au moment du bilan, il ne faut pas seulement se demander ce qu’Indépendance et Direction a obtenu pendant ces dernières années, mais aussi ce que notre action a permis d’éviter. En effet, que ce soit pour les différentes réformes du système scolaire qui ont été conduites par le ministère durant ces quatre ans, ou pour les modifications profondes de nos missions et fonctions, que ce serait-il passé si Indépendance et Direction n’avait pas pesé pour les infléchir ou les amender ? Je laisse chaque lecteur imaginer les éléments de réponse à cette question. Même si cela a pu se mettre en place pour quelques dossiers, il est certain que nous aurions préféré qu’un front syndical unanime puisse plus souvent faire face à certaines attaques du ministère : mais on ne peut pas demander que toutes les organisations syndicales aient des points de vue, une analyse, une approche méthodologique toujours semblables sur les sujets qui concernent les personnels de direction. Les élections professionnelles sont faites pour cela : à chacune et chacun des électeurs de se déterminer sur quel syndicat représente le mieux son approche des sujets qui nous concernent, mais pour cela il est indispensable de voter en décembre prochain, évidemment au niveau des commissions paritaires pour Indépendance et Direction, et au niveau des CSA pour la FNEC-FP-FO !

Franck ANTRACCOLI,
Secrétaire Général

iDées mag n°84